Communiqué de Presse

Fédération Internationale de Football Association

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vendredi 01 août 2025, 08:00

L’équipe féminine de réfugiées afghanes entame son aventure avec une première phase de détection des talents à Sydney

  • Approuvée par le Conseil de la FIFA en mai dernier, l’équipe féminine de réfugiées afghanes disputera des matches amicaux internationaux plus tard cette année

  • La sélectionneuse Pauline Hamill animera trois stages de détection pour les joueuses admissibles avant d’annoncer le nom des heureuses élues

  • Les joueuses participantes bénéficient de mesures de soutien et de développement dans le cadre du Plan d’action en trois volets de la FIFA en faveur du football féminin afghan

Alors que, ce mois-ci, les meilleures joueuses, d’Afrique, d’Amérique du Sud, d’Europe et d’Océanie s’affrontaient pour un sacre continental, un autre groupe de footballeuses internationales participaient à un événement bien moins médiatisé, mais tout aussi significatif. Bien loin de l’agitation des médias, dans un complexe sportif de la banlieue ouest de Sydney, l’équipe féminine de réfugiées afghanes a entamé un parcours empreint de sens, sous le signe de la préparation technique, de la fierté et de la détermination.

En mai, le Conseil de la FIFA a approuvé la création d’une équipe de réfugiées dans le cadre du Plan d’action en trois volets de la FIFA en faveur du football féminin afghan. Deux mois plus tard, l’expérimentée Écossaise Pauline Hamill était nommée sélectionneuse, avec une équipe dévouée et un plan solide. Du 23 au 29 juillet, à Sydney (Australie), un groupe de réfugiées afghanes déterminées et résilientes a participé au premier des trois stages internationaux de détection des talents sur lesquels Pauline Hamill s’appuiera pour composer son effectif.

L’objectif du troisième volet du Plan d’action de la FIFA est de constituer une équipe de 23 joueuses qui disputera des matches amicaux approuvés par la FIFA plus tard cette année, marquant ainsi le retour du football féminin afghan sur la scène internationale. L’objectif à long terme est de réaliser la promesse unique du football : offrir à toutes et à tous des opportunités, un esprit d’appartenance et de l’espoir – sans oublier le plaisir de la compétition.

"C’est grâce au football que j’ai la chance d’être ici. Je vis en toute sécurité. J’ai de nombreuses opportunités. Je peux m’exprimer librement, et le football nous aide, moi et les autres filles", confie Nilab, l’une des joueuses présentes au stage de juillet. "Le football m’a beaucoup apporté, et je me sens libre. Ce sport a un pouvoir exceptionnel. Il nous ouvre de nombreuses portes et nous apporte un solide soutien."

"Mon objectif dépasse ma propre personne", a-t-elle ajouté. "Je fais ça pour tout l’Afghanistan, et surtout pour les femmes et les filles afghanes. Ce projet nous soutient, nous enseigne à nous entraider et à porter fièrement les couleurs de notre pays."

La FIFA soutient les joueuses afghanes à travers un accompagnement personnalisé : fourniture d’équipements, mise en relation avec des clubs locaux, accès à un suivi psychologique, formations aux médias et aux réseaux sociaux avec la protection de la FIFA, ainsi que l’identification de parcours éducatifs et d’opportunités dans le football, notamment dans l’arbitrage et l’encadrement technique.

"Un an après l’engagement pris à Paris, j’ai été profondément touché de voir les premières images du stage de détection de talents pour l’équipe féminine de réfugiées afghanes et d’entendre à quel point cette expérience était source d’autonomisation", s’est réjoui le Président de la FIFA, Gianni Infantino.

"Je suis convaincu que nous avons fait un pas décisif en offrant à ces femmes la possibilité de jouer des rencontres internationales, tout en garantissant avant tout leur sécurité et leur bien-être. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale de la FIFA, qui vise à accompagner les femmes afghanes en exil en facilitant leur accès au monde du football, ainsi qu’à poursuivre la coopération avec des parties prenantes pour aider celles qui se trouvent en Afghanistan. Nous sommes fiers d’avoir donné vie à ce projet pilote, et notre objectif est de l’élargir à l’avenir pour inclure également des femmes d’autres pays."

Grâce à l’équipe féminine de réfugiées afghanes, la FIFA vise à renforcer la solidarité entre les joueuses, ainsi que les liens entre ces femmes, leur terre natale, leur pays d’accueil et le monde du football. Ces premiers stages ont pour objectif de repérer et de sélectionner les joueuses qui participeront aux matches amicaux, mais cela va bien au-delà d’un simple processus de sélection. Qu’elles soient retenues ou non, les joueuses auront accès à un large éventail de services d’accompagnement proposé par la FIFA, tout en profitant des bienfaits et du plaisir du football.

"Je suis heureuse d’avoir rencontré ces joueuses. Nous avons désormais la chance de travailler avec elles et d’évaluer leurs performances, et elles peuvent toutes se retrouver dans un environnement qu’elles ont toujours souhaité intégrer", a déclaré Pauline Hamill, ancienne internationale écossaise aux 141 sélections, qui a ensuite dirigé des équipes nationales de jeunes en Écosse et en Arabie saoudite. "C’est un projet incroyable. Il donne aux joueuses la chance de jouer et de s’exprimer à nouveau ensemble. Je crois qu’elles vont se créer des souvenirs qu’elles n’auraient jamais pu avoir autrement, et partager ces moments avec leur équipe est quelque chose de vraiment unique."

Pauline Hamill speaks to players during a training session

Épaulée par 14 personnes, Pauline Hamill a encadré les athlètes afghanes durant ces sept jours à Sydney. L’équipe féminine de réfugiées afghanes offrira aux joueuses la joie de représenter leur pays et de préserver leur lien avec l’Afghanistan, tout en s’intégrant profondément et durablement dans leur terre d’adoption.

Tom Sermanni, entraîneur chevronné et ancien sélectionneur des équipes féminines de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis, possède une vaste expérience au plus haut niveau du football international. Après avoir rendu visite aux joueuses présentes à Sydney, il a rappelé que la véritable force du football réside dans sa capacité à transformer des vies, même à un niveau modeste.

Tom Sermanni, Alexia Apostolakis and Pauline Hamill

"La grande force du football, c’est de créer du lien entre les gens", a déclaré Tom Sermanni. "Notre sport dépasse les frontières. Il unit les gens, qu’ils soient riches, pauvres ou d’origines diverses. Au football, tout le monde se côtoie, et c’est là toute sa beauté."

Les stages de détection de Sydney ont marqué une avancée concrète et porteuse d’espoir. Bien évidemment, l’attention des médias et du public se focalise surtout sur les grands matches et les grands noms du ballon rond. Mais au fond, le football, c’est avant tout la liberté de se réunir, de jouer et de se confronter. Le stage de détection des talents tenu en Australie a mis à l’honneur l’esprit pur et authentique du football.